Quelle est la situation de l'habitat social en France en 2023 ? Quelle est sa place, son avenir, sa pertinence et son enracinement dans les principes républicains ? Voici une liste de clichés qui demandent à être rectifiés, expliqués et clarifiés.
Crédit photo : Logis Métropole
Pour certains, les Hlm ne devraient être attribués qu'aux exclus de notre société, aux travailleurs pauvres et aux populations vulnérables. En raison de cette perception, des usagers n'osent même pas faire une demande de logement social, soit parce qu'elles estiment à tort ne pas être éligibles, soit parce qu'elles craignent la cohabitation avec des personnes en grande difficulté. Cette appréhension peut conduire certaines communes à enfreindre la loi SRU.
En 2023, les employés et les ouvriers représentaient la moitié des résidents (respectivement 24 % et 26 %), les retraités 24 %, les professions intermédiaires (infirmières, instituteurs, professeurs, contremaîtres) 13 %, les 14 % autres se répartissant entre agriculteurs (3 %), cadres et professions intellectuelles supérieures (5 %) et résidents sans activité (5 %). Une mixité qui, sous la pression des mutations économiques et sociales, est menacée, voire disparaît dans certaines zones.
Pour la majorité des Français, "logement social" signifie "logement pour les ménages les plus démunis". L'idée que certaines personnes profitent indûment du système pour se loger à moindre coût persiste. Les malentendus se multiplient alors que la demande d'accès au parc Hlm s'intensifie.
Le Mouvement Hlm défend une approche « généraliste » contre la tendance à spécialiser le parc dans l’accueil des plus pauvres, au risque de la constitution de ghettos. Il s’agit là d’un véritable choix de société.
Le niveau des plafonds de ressources et les seuils de déclenchement des surloyers doivent maintenir la possibilité d’un accueil diversifié, en particulier l’accueil de salariés exerçant des professions qui œuvrent pour la collectivité : agents hospitaliers, instituteurs, policiers…
Le dispositif de surloyer doit être beaucoup plus dissuasif pour les plus hauts revenus des locataires du parc, en supprimant son plafonnement actuel.
Beaucoup pensent que de nombreux locataires restent dans leur logement alors que leur niveau de vie s'est amélioré depuis leur emménagement, et que de nombreux ménages continuent d'occuper des logements trop grands même après le départ de leurs enfants. Dans un contexte de forte demande, ces comportements entravent la mobilité au sein du parc et l'accès de nouveaux ménages au logement social.
Des outils comme les bourses d’échange de logements, ont pour but d’organiser la mise en relation entre locataires Hlm sur Internet. Pour les personnes âgées en sous-occupation, des propositions de mutation vers de nouveaux logements sont faites avec des loyers dont le montant au mètre carré est équivalent à celui du logement quitté, ce qui induit une baisse significative de leur quittance.
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